Au château des Moriers
Pour le Fleurie de Vicky 2018 au château des Moriers, le millésime devrait être mémorable. Parce que la vendange a été exceptionnelle mais aussi parce qu’elle suit deux années avec de faibles quantités (nous avons gelé et grêlé en 2016, grêlé de nouveau en 2017). Le printemps humide a permis de constituer des réserves d’eau pour un été qui s’est révélé grandiose. Grand pour le raisin et les amateurs de baignades, mais pas pour les pelouses qui ont rapidement pris des teintes paille.
Gilles, mon père le vigneron, co-propriétaire du chateau des Moriers, avec mes deux garçons.
Les vendanges sont toujours précoces pour le gamay qui murit plus vite que les autres cépages. Il n’est donc pas rare pour nous de commencer en août (années 2017, 2015, 2011, 2009). La troupe s’est mise en marche à la fin du mois sans une goutte de pluie. Nous avions une majorité d’italiens au travail, heureusement bien accommodés au soleil. Gaiement et minutieusement, les grappes sont tombées en huit jours. Des grappes mûres mais aux équilibres surprenants (acidité faible et sucres élevés) de quoi dérouter un peu les vignerons !
Dans la cave
Grâce à des macérations longues, la couleur extraite est profonde. L’alternance de grappes entières et erraflées nous a permis d’affiner les tannins tout en gardant la tradition beaujolaise de macération semi-carbonique. On annonce des vins veloutés et gourmands, structurés et concentrés. À suivre au cours des dégustations cet automne !
C’est la fête !
Les premiers vins sortent le jeudi 15 novembre pour la grande fête du beaujolais nouveau, l’occasion pour nous tous de tremper les lèvres, sorte d’avant goût gourmands des grands vins à venir.
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