Ce lundi, Bien Boire en Beaujolais battait son plein, vignerons en forme et bottes de pluie à Cercié et Saint Lager. Malgré la météo, de joyeux dégustateurs au rendez-vous : du Beaujolais et des 4 coins de la France et de l’Europe, Toulouse, Bruxelles, Paris, Lyon, Amsterdam et même des amoureux du Beaujolais venus d’Asie. On peut être satisfaits.

C’est si rare de nous voir tous réunis, et c’est juste une fois par an, pour la seconde fois cette année. A Bien Boire en Beaujolais on boit Beaujoloise, Biojolaise et BeaujolArt, trois ambiances pour trois bandes de copains du plus nature au plus traditionnel, du plus jeune au plus vieux.

A la beaujol’art on a sorti les instruments de musique, ça swing sous les voûtes tandis ce qu’à la Beaujoloise on boit de la bière à l’entrée et que chez les bios, il fait chaud, et dehors les tables sont abritées pour pouvoir déjeuner au frais. Chacun son style, son ambiance, un petit univers magique et pas une seconde à perdre pour s’ennuyer. 

Ici et là on entend : alors avec ou sans levures indigènes ? Tu laboures ? Ah tu es en traditionnelle semi-carbonique, chez les voisins on égrappe. Dis-donc il y a de la matière, c’est charnu. Bah oui, les copains c’est normal, ça boit des vins de copains : légers à haut potentiel de buvabilité, mais ça peut aussi faire des vins avec de la sacrée matière et des tannins tout en restant délicat comme le gamay. Surtout dans les crus où certains élèvent leurs vins en fûts et laissent les baies macérer plus longtemps.

A « BBB »; on boit beaucoup de Beaujolais, Beaujolais-Villages, Morgon, Fleurie et Régnié. Certains crus et méthode de cultures sont sous-représentés par rapport aux proportions retrouvées sur l’évènement mais sur les 70 bios du Beaujolais, on doit en avoir plus de la moitié à Bien Boire en Beaujolais qui est quand même le paradis des bios et des natures. Ce qui est bien c’est qu’on va au-delà des différences, on partage et qu’à la fin on peut aimer de tout un peu partout. Il y a les jeunes vignerons, les beaucoup plus anciens… je traîne l’oreille, émerveillée par tant d’histoires. 

 A la maison au château des Moriers on a encore raté le coche, on devait être à la BeaujolArt, ce c’est pas grave, ça m’a laissé plus de temps pour aller voir mes cousins à la Biojolaise et pour aller gouter les vins des nouveaux et vieux copains. 

Les belges Marc Vanhellemont et Hervé Lalau dégustent enfin les vins de Vicky, santé et merci !

Sur mon carnet griffonné, à vue de nez, je vois déjà quelques notes surlignées entre finesse, sympathie et sensualité…. bientôt détaillées et propres. En attendant : 

• Famille Harel, domaine de Buis-Rond, décidément il est bon le Beaujolais blanc des cousins !
• D. Roland Pignard réussi autant ces  Beaujolais-Villages que ces Morgon et Régné 
• D. du Crêt de Bine, un rosé très réussi
• Domaine JG Chasselay, un blanc et un fleurie qui brillent
• PM Chermette, c’est le blanc que j’ai trouvé charmant
• Bruno Debize, Les Cambertiers 2010 en Beaujolais et un Beaujolais Nouveau sur la pêche
• Georges Descombes, coup de coeur sur le Fleurie 2010
• Le 2012 prometteur de Julie Balagny à Fleurie 
• le Chiroubles sensuel de Karim Vionnet
• Le raisin bien gourmand, ou Raisin Gaulois de Lapierre
• Morgon 2011 « La Voûte Saint Vincent »  et « Javernière » de Louis-Claude Desvignes, délicats et soyeux.
• A Fleurie au Domaine des Marrans, c’est le 2011, délicieusement classique
• A Fleurie encore, le domaine de la Madone m’a scotchée avec sa finesse et ses épices – chercher le Grille Midi 2010
• Michel Tête, Julienas fruité et enchanteur en 2011 et 2012
• Et le nouveau domaine Hirsch, mais des vins qui peuvent attendre en commençant par le Chénas 2011. 

Et bien sûr Eric et Michel Chignard, mes voisins aux Moriers dont les vins nous ressemblent, et ceux de Richard Rottiers, que j’ai oublié de cracher et donc de noter. Merci m’sieur. A l’année prochaine !